Bien sur, dans le débat autour de la loi de Finances, le Président de la République a laissé des plumes. Les études le montrent sans ambiguïté : le sentiment d’une politique injuste, crée d’abord par les APL puis ancré avec la suppression de l’ISF, a progressé dans de nombreux électorats. Même chez les électeurs du 1er tour d’Emmanuel Macron on est partagé sur la disparition du totem que représente l’Impôt sur la Fortune
L’hôte de l’Elysée est-il le seul perdant de la séquence ?Pas si sur. Comme souvent, il y a dans le débat un angle mort qui pourrait aussi pénaliser la droite dans son long chemin de reconquête du pouvoir. Pourquoi ?
Alternativement dans le débat deux expressions sont revenues en force : « Président des riches, Président de droite ».
Même pour ceux qui ont oublié leurs mathématiques, cette démonstration est pourtant simple.
Si A = B
Et qu’en « même temps » A= C
Alors forcément B=C
Je recommence en nommant :
SI « Macron » = « Riches »
et si en même temps « Macron » = « Droite »
Alors, « Droite » = « Riches »
La Droite a-t-elle vu ce nouveau danger s’ouvrir quand elle a multiplié les critiques « d’un budget qui ne va pas assez loin » ? A-t-elle essayé de se défaire de cet étau en faisant entendre une vision de droite de la justice sociale, elle qui pourtant devrait avoir comme objectif vital de réussir à reparler à un électorat populaire qui ne l’écoute plus depuis la conquête du pouvoir de Nicolas Sarkozy.
Le sparadrap de l’injustice est devenu un scotch double face : sous la critique de la France Insoumise, il pourrait bien rester collé en même temps au camp Macron et à la droite.
Bernard SANANES
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