En revoyant cet après-midi dans la restrospective du Tour de France, la fameuse ascension du Puy de Dome et le duel fratricide Poulidor-Anquetil, la lutte acharnée tout au long de la montée, j'ai trouvé l'illustration que je cherchais pour revenir sur le dernier Baromètre Les Echos-Csa. http://www.csa.eu/multimedia/data/sondages/data2011/opi20110706-l-observatoire-politique-csa-les-echos.pdf. Ce qui est frappant dans cette enquête, c'est justement qu''elle confirme la difficulté de l'un ou l'autre des candidats à se détacher. A chacun son motif de satisfaction. En voyant son image progresser à droite (+14 points), la structure de pouplarité de François Holande ressemble de plus en plus à celle de DSK au sommet de sa gloire.Cela lui permet d'une part de prendre la tête de notre classement ce mois ci auprès de l'ensemble des français et d'autre part d'espérer, lorsque les deuxièmes tours seront testés, faire mieux que le maire de Lille. Dans le même temps, Martine Aubry qui ne semble pas avoir réussi son entrée en campagne -elle ne progresse que d'un point chez les sympathisants de gauche-, devance toujours légèrement,dans son camp, Hollande de 4 points.Au delà des chiffres, on voit bien que la campagne interne au PS semble figée par les incertitudes qui pèsent sur l'issue judiciaire du feuilleton DSK. Mais surtout, contrairement à 2006, se dessine une primaire serrée, à l'issue incertaine : ce scénario n'est pas forcément le meilleur pour le PS. En l'absence de fortes différences iédologiques ou programmatiques c'est donc sur la personnalité des candidats, et sur les ralliements que risque de se focaliser la campagne. De plus, dans l'hypothèse d'un combat serré, et quelles que soient les précautions oratoires, le climat ne manquera pas de se tendre, tant au niveau national ou le spectre du congrès de Reims reste fort, que dans les fédérations ou les arrières pensées ne manqueront pas.Mais surtout, pendant ce temps là un Nicolas Sarkozy même fortement impopulaire comme le montre encore notre baromètre, peut espérer profiter d'un champ libre pour poursuivre l'opération "correction d'image" entreprise depuis trois mois.
Pour toutes ces raisons, qu'ils soient amateurs de cyclisme ou pas, les militants socialistes n'ont rien à espérer d'un scénario type Puy de Dome 1964 ou il fallu attendre 1.5 km de l'arrivée pour que le vainqueur du jour, Poulidor, se détache. Parti trop tard,il ne porta jamais le Maillot Jaune.
Commentaires