Il ya sans doute beaucoup de raisons qui ont conduit le gouvernement à nommer Guillaume Pepy à la tête de la SNCF.Pas mal d'articles ont déjà été ecrits cette semaine à ce sujet, sur son rôle déterminant sur le dossier des régimes spéciaux, son profil "ouverture", sa capacité à transformer l'entreprise publique. Mais selon moi, si Pepy a triomphé d'une Anne-Marie Idrac qui n'a pas démérité, c'est aussi parce qu'il a emporté la bataille de la communication.En fait, alors qu'il n'en était que le numéro 2, Pepy a réussi à incarner la SNCF, tant vis à vis des cheminots que vis à vis de l'opinion, ce que la Présidente en titre n'a pas réussi à faire. Présent dans les situations de crise, comme pour accompagner les innovations commerciales, réussisant à concilier l'exigence du client et celle des syndicats, Pepy a symbolisé la SNCF.Aujourd'hui plus que jamais, l'entreprise, au-delà de sa performance, de ses produits et services, de son marketing et de sa publicité, a besoin d'être incarnée par son dirigeant pour pouvoir s'adresser avec force à ses différents publics, pour créer de la préférence, pour convaincre de sa stratégie, pour attirer des talents. L'incarnation ne veut pas dire s'exprimer sur tous les sujets,ou se donner en spectacle, l'échec de Messier nous l'a démontré. L'incarnation n'est pas la peoplisation.Pepy là dessus a tout compris.Pour transformer la SNCF, ce ne sera évidemment pas suffisant, mais c'est déjà un atout majeur.
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